Le biomimétisme est-il une éthique ?
 
Document de notes collaboratives sur les différentes rencontres, physique ou en ligne, traitant de la question de l'éthique dans le biomimétisme.
 
Lien court du Pad : 
 
Pour organiser soi même des rencontres nomades de biomimetisme ou pour rencontrer d'autres biomers :
 
Ressources d'introduction :  
 

Online Hangout 26 janvier 2017

Présents : 
  • Xavier Coadic , biologiste, designer systémique, super nomade et "community builder" du Biome depuis Lyon
  • Virginie Blanville, designer produit (en chemin vers le biomimétisme!), Dinan
  • Sarah Fortin
  • Olivier Balavoine, Civil&Coast Engineer de Deformation, USA Princeton, impliqué http://www.princetoncommunityworks.org/ - Co-Fondateur www.bzhnetwork.com, Initiateur www.bzh-ny.org, Master Crepier @Billig www.vcny16.org, Mantra #StayOm
  • Michèle Turbin, architecte spécialisée dans la construction bioclimatique, Treffendel 
  • Olivier Norvez, Biologiste-écologue, a travaillé sur les données de biodiversité, Rennes
 
Virginie : Quand on met le biomimétisme sur la même "ligne" que celle de l'éthique, il y a une notion de morale inhérente à la notion d'éthique et donc possiblement une fluctuation de perception par les différentes sociétés/populations en fonction de l'endroit où on se situe sur la planète et des différentes cultures dont on fait partie.
 (Selon WIKIPEDIA )"l'éthique est une discipline philosophique portant sur les jugements de valeur. L'éthique se définit telle une réflexion fondamentale sur laquelle la morale établira ses normes, ses limites et ses devoirs. Sa formulation se caractérise par des énoncés normatifs, prescriptifs ou encore évaluatifs parmi lesquels on trouve des impératifs catégoriques. La démarche éthique se distingue donc de la démarche scientifique qui elle se base sur des jugements de fait formulés dans des énoncés descriptifs, parmi lesquels on trouve des impératifs hypothétiques. En absence d'impératif catégorique une formulation éthique relève d'une faute de logique intitulée paralogisme naturaliste. Pour des philosophes tel que Aristote et Kant, l'éthique a pour but de définir ce qui doit être."  
 
 Virgine : DONC (si je comprends bien), le biomimétisme, s'il est une éthique, devrait/semblerait intégrer par défaut et être régi par une dimension "morale humaine" qui doit être définie (se posent alors les questions suivantes: par qui/quoi/comment...)?   
Ou sont-ce les principes du vivant qui régissent la nature et qui sont les fondements du biomimétisme qui font office de "règles d'éthique"?
 
Faut-il alors avoir un champs lexical spécifique pour dépasser le mot éthique, et permettre d'exprimer les notions intrinsèques du biomimétisme plus justement + les utiliser comme socle commun dans sa pratique
Tout reste à définir pour pratiquer le biomimétisme ?
VOIR TRAVAUX DE Freya Mathews pour creuser la question...
 
Rajouter à la définition standard du Biomimétisme (imiter/s'inspirer de la nature dans ses inventions et ressources pour développer de nouveaux systèmes au service de l'humain- Ingénierie/philosophie) une précision "pour développer des solution mieux adaptées/plus respectueuses de la biosphère" afin que le biomimétisme ne soit pas seulement un outil fonctionnel au service de l'humain mais bel et bien un mode de fonctionnement/ de pensée.
 
Oliver B : l'étique engendre une marche de penser pour les autres, une marche "top down", qui ne correspond pas à l’organisation du vivant lui même;
On peut pas normer le vivant mais on peut accompagner le vivant. L'organisation organique de la société doit permettre la capacité individuelle à coexplorer et co-construire l'éthique.
 
Xavier : reprend l'idée d'Olivier au sujet du risque que la pensée soit "TOP DOWN" et qu'elle soit imposée à l'ensemble de la société - L'éthique est une notion normative qui mérite d'être manipulée avec "précaution"/"attention" pour que le biomimétisme ne devienne pas quelque chose de "figé ou de prophétique" ce qui irait à l'encontre du "fonctionnement du vivant"...
 
Seuls les esprits superficiels abordent une idée avec délicatesse. Atrophie du verbe - Emile Cioran
 
Olivier B :  Le Biomimétisme doit se vivre en ultra local 
 
s : croisement entre la notion biomimétisme et éthique, cela introduit l'idée d'une ligne à suivre qui guide la démarche, entre bien et mal...
En se référant au travaux d'Henry Dicks- il évoque l'évolution de la perception humaine à travers 3 paradigmes:
  1. Grecs/Christianisme: Dieu incarne le modèle à suivre/la mesure et le jugement des actions humaines/la connaissance (mentor)
  1. L'humanisme: L'HOMME incarne le modèle à suivre/la mesure et le jugement des actions humaines/la connaissance (mentor)
  1. Relativisme Post-moderne: L'ÊTRE-le SOI-la CONSCIENCE incarne le modèle à suivre/la mesure et le jugement des actions humaines/la connaissance (mentor)