Hooponopono

Introduction

Je mettrai sur ce PAD mes ressources sur cette pratique et accessoirement des exemples concrets des oponoponos que j’ai fait sur moi…
Cette “prière” auto-responsabilisante est vraiment un principe de pensée que je pratique depuis plus de 5-7 ans, et j’ai l’impression que ma vie est plus légère depuis.

“let’s just imitate the real, until we find a better one” (The Notwist)

Les écrits sur internet

Il est très difficile de trouver une explication “moderne” de la pratique ho’oponopono sur internet.
Dans cet article wikipedia, il est écrit que “dans la tradition Hawaienne, le Hoʻoponopono corrige les mauvais comportements”, comme si les maladies étaient la conséquence de “mauvais comportements”.

Or, suite à de nombreuses autres vidéos de dev perso, je ne vois plus les choses comme cela.
Il n’y a pas de “bons” ou de “mauvais” comportements, mais juste des attitudes vers lesquelles on souhaite aller, soit consciemment, soit inconsciemment.
Des “maladies” apparaissent dans notre corps lorsqu’il existe un déphasage entre ce que nous sommes inconsciemment et consciemment. Ce sont des alertes dans le réel (dans ce qui arrive ou dans notre corps), qui viennent montrer à notre conscient ce qu’il y a dans notre inconscient.

Deux sortes de thérapies existent dans ce cas : 
  • Soit nous modifions ce qui est dans notre inconscient, pour qu’il soit alors aligné avec notre conscient.
  • Soit nous tentons d’aligner notre conscient en fonction de ce que le réel, ou notre corps (=inconscient qui s’exprime) nous dit.

Ho’oponopono agit dans le deuxième cas.

Je me sens proche de la phrase de Hew Len sur l’auto-responsabilisation.
Lorsqu’on prend la responsabilité de sa vie, tout ce que l’on voit, entend, sent, ou apprend d’une façon ou d’une autre, on en est totalement responsable puisque cela fait partie de la perception de la propre vie

En effet, je crois (pour paraphraser Franck Lopvet), qu’on ne voit et qu’on ne vit que des miroirs de soi-même et que nous sommes chacun responsable à 100% de ce que nous vivons. Ces miroirs sont là pour nous montrer ce que nous devons travailler. C’est à dire, ce sur quoi nous devons faire un ho’oponopono pour récupérer la part de nous que nous n’acceptons pas.

Explication de Benoit

Un ami a eu la chance de participer à un stage dans lequel il a récupéré une interprétation qui me plait plutôt bien : 
- Désolé (mon égo, tu ne feras pas de moi une victime)
- Pardon moi même de m'être affligé cela)
- Merci la vie de me montrer ce que je dois travailler)
- Je t'aime (partie de moi qui s'est manifestée)


Exemple du 20/04/2023

J'entends souvent dire qu'un jardin doit être "propre", et ça a tendance à générer chez moi de vives émotions, que j'essaye de "transformer".
Mon premier réflexe est d'être énervé lorsque j'entends dire ça, car pour moi, lorsque la nature se développe, elle n'est pas "sale", pas besoin de passer l'aspirateur sur la pelouse... Mais en fait, c'est plus profond...
Si je creuse, une colère se cache derrière, un besoin de liberté, et de respect. J'ai peur qu'on m'empêche de faire ce que je veux, c'est à dire, de laisser la nature se développer, qu'on me force à passer la tondeuse pour que mon jardin ressemble à un jardin anglais, contrôlé, qu'on puisse voir que je m'en occupe, que j'en prends soin, afin qu'on soit fier de moi, petit français modèle, bien élevé, qui fait comme tout le monde (peu importe ce qui est fait ou pas, l'important est d'être dans les rangs), pour que mon jardin ressemble à celui de mon voisin, sinon, je serai puni par mes parents, comme pour ranger ma chambre...
OK, hmmm, je ressens cette colère monter en moi... "Non mais laissez moi, manger ma banane tout nu dans mon jardin !!..." 
Je pourrais m'arrêter là, et en vouloir simplement à tous ceux (et celles ?) qui m'imposent cette vision du jardin "propre". Je m'énerverais donc à chaque fois que quelqu'un le dirait, et je l'entendrais de plus en plus, car je regarderais la vie en craignant qu'on m'enferme dans cette vision... Du coup, je me ferai des ennemis, je vivrais reclu dans mon jardin permaculturel, encerclé par des mais et des tournesols géants et je mourrai d'un cancer du jardinier à 50 ans.
A présent, regardons les chose d'un autre angle, un peu moins simple à observer, car il s'agit de regarder à l'intérieur, au lieu de critiquer l'extérieur de soi.
Personnellement, j'aime lorsque les zones sont clairement définies, je me reconnais donc dans cette appellation "propre" lorsque je fauche, je tond (même manuellement), je coupe, je scie des branches, je délimite, je déplace, lorsque je veux "dompter" la nature et orienter un jardin comme j'aimerais qu'il soit. Je suis dans le contrôle.
J'adore aussi montrer aux autres que je fais "bien comme un parfait petit permaculteur", en paillant mes buttes, en mettant du brf dans les allées, tenter des haies plessées, des haies mortes... (pour la vie, pour la mort ?...)
Conclusion : j'agis exactement comme ceux que j'accuse... J'ai en moi les mêmes travers, ou plutôt, je suis constitué des mêmes contradictions.
Et c'est tout à fait normal, car la liberté ne peut pas exister sans le  contrôle, et "l'humain qui fait comme tout le monde pour faire bien" ne peut pas exister sans son opposé sur lequel il est adossé "l'humain qui est en marge de la société et qui ne fait rien comme tout le monde, aussi pour faire bien"...
Allez, un double oh'oponopono, et je repars au jardin, le cœur léger.
Pour ceux qui ne connaissent pas cette magnifique "prière" d'auto-responsabilisation :
- Désolé (mon égo, tu ne feras pas de moi une victime)
- Pardon moi même de m'être affligé cela)
- Merci la vie de me montrer ce que je dois travailler)