LabFab et Fabcity
 

1/ Fabcity et Fablabs, de quoi parle-t-on ? 

 
1.1/ 2017-2020 : FabCity, un programme d'adaptation des Métropoles à la résilience territoriale         
 
Les fablabs sont des laboratoires visant à réinventer notre manière de produire, de fabriquer, de travailler, de fabriquer, de s’alimenter,… et s’inscrivent dans des espaces concrets. La question est de savoir aujourd’hui comment ils peuvent dépasser l’échelle de l'atelier et passer à l’échelle du quartier, de la ville ? Né au FabLab Barcelone sous l'impulsion de Tomas Diez son fondateur, le mouvement FabCity s'est depuis étendu au sein d'un réseau international de 14 villes, dont Paris et Toulouse sont les premières représentantes françaises, ayant rejoint le réseau à l'été 2016.
 
FabCity se positionne comme un ThinkTank international dont l’objectif est de proposer un nouveau modèle urbain résilient s’appuyant sur l’inventivité et les ressources locales.
 
Nos métropoles, façonnées par 200 ans de révolutions industrielles successives, fonctionnent aujourd'hui sur le modèle du "PITO" : Product In, Trash Out. Le but de la FabCity, est d'évoluer vers un modèle "DIDO" : Data In, Data Out, une production locale, innovante et responsable. Les flux de matières deviennent alors locaux et en circuit fermés, selon les principes de l'économie circulaire, tandis que les flux de données et d'informations permettent l'échange numérique d'innovations dans les chaînes de valeur "glocalisée". Ce qui n’est pas sans conséquence sur l’environnement, les mobilités, la consommation énergétique à travers une réinvention des chaînes d’approvisionnement logistiques favorisant les circuits-courts, les collaborations économiques de proximité où les producteurs locaux retrouveraient un marché local aussi bien dans la vente de leurs produits que dans la gestion/récupération de leurs déchets. Il en va de la construction d’un nouveau modèle sociétal basé sur la confiance…
 
 
Le réseau FabCity intervient dans une dynamique de politiques publiques et d’ambitions transversales portant sur : l’économie circulaire, l’entrepreneuriat social et solidaire, l’innovation, la réintroduction d’unités de productions industrielles en ville, le développement d’outils participatifs permis par le numérique, les mobilités, l’énergie, l’alimentation,…
 
 Ressources : 
 
1.2/ FabCity, objectifs et droit à la ville :
 
 
  • La démarche recouvre alors 7 objectifs : 
  • 1/le développement d’une industrie locale s’appuyant sur le réseau local et global des fablabs, 
  • 2/la production d’une énergie locale, 
  • 3/la création de marchés locaux à travers des monnaies locales, 
  • 4/la production agricole locale basée sur les principes de la permaculture, 
  • 5/le développement d’un système éducatif basé sur le « learning by doing », 
  • 6/le soutien à une économie circulaire, 
  • 7/la collaboration entre les autorités et la société civile.
 
 
C’est dépasser l’approche Smart City pour recentrer le propos sur les usages et l’humain de manière à faire des villes des espaces aux services des citoyens.
 
  • Capitaliser sur les initiatives existantes et concrétiser cet engagement :
Pour atteindre cet objectif, les territoires engagés dans cette démarche capitalisent sur les actions menées à travers les réseaux de Fablabs (le LabFab étendu sur Rennes Métropole), mais valorisent aussi les interactions développées par d'autres services sur le territoire : territoire zéro déchets, économie circulaire, aménagement, éducation … 
En 2018, la France sera la capitale mondiale des Fablabs en accueillant notamment l'évènement FAB14. Une opportunité pour le territoire de Rennes Métropole de valoriser la dynamique impulsée par et autour du LabFab, en concrétisant son engagement dans cette démarche FabCity.
 
  • Construction de la Endesa World Fab Consenser (sources : Fab 10 Barcelona)
 
Dans sa dimension politique, le droit à  la ville poursuit l’objectif de co-production du développement urbain  par l’ensemble des groupes sociaux composant la Cité. Cette revendication d’un droit à infrastructurer les villes est aussi étroitement lié au mouvement d’ouverture des données publiques. L’open data   place au cœur de la réflexion urbaine la question de la captation et  de  la diffusion des données sociales, démographiques, économiques, ou encore environnementales.
 
Ce droit en émergence ne se limite pas à  défendre un égal accès aux ressources, aux espaces de la ville, ou à  une plus grande participation des habitants ; il concerne  l’infrastructure même des ville. Les citadins souhaitent désormais être placés au cœur  des réflexions sur le devenir des villes, et participer à co-produire,  au-delà de la vie sociale, éducative ou culturelle, l’espace public des  villes, les mobiliers et autres infrastructures urbaines.
 
Ressources :